L’ALLIANCE BIBLIQUE DU TOGO AU SERVICE DES MARGINAUX
Ils sont nombreux, ceux là qu’on considère à tort ou à raison comme des « marginaux ». Ils sont dans les prisons, dans les ghettos et même dans les hôpitaux.
Le Togo est de plus en plus confrontée au phénomène de la consommation de drogue, marqué par le regroupement des toxicomanes dans des ghettos isolés (abris de fortune faits de tôles rouillée et de matériaux de récupération).Les toxicomanes se retrouvent dans une quarantaine de ghettos éparpillés dans Lomé la capitale et ses banlieues. Ce sont généralement des étudiants, des élèves , des apprentis , des sans emplois , des désœuvrés ou des chômeurs.
Quelques statistiques Les études dans les ghettos, les centres de réhabilitation ont montré l’ampleur du phénomène de la drogue au Togo. Selon les responsables de l’ACAARD ( Action d’Aide et d’Appui pour la Réhabilitation des Drogués ), le nombre de drogués au Togo ne cesse de s’accroitre.
En 2001 environ 1.200 drogués dont 12 cas de décès ont été recensés ; En 2006 il y en avait 3.000 cas avec 68 décès En 2007 on a enregistré 3.575 avec une centaine de décès. Les études réalisées en 2002, ont révélé qu’environ 42% des malades mentaux hospitalisés au Togo sont victimes de la drogue.
La drogue en milieux scolaire ?
Le constat est tout simplement amère et si rien n’est fait jusque dans les années à venir beaucoup d’apprenants seront atteints par le phénomène de la consommation de la drogue. Selon les organisations de lutte contre la consommation de la drogue, on a enregistré, en 2007, qu’environ 5,5% des élèves togolais ont déjà fait l’expérience de la drogue. Triste réalité ! Les efforts sont en cours pour décourager ce comportement en milieux scolaire et c’est d’ailleurs pour cela que devant certains établissements scolaires, des panneaux géants rappelant les scolaires à l’ordre sont dressés.
Epiphane, le Pasteur des drogués
Face aux dégâts du phénomène, il ya lieu de réagir promptement pour endiguer le mal, car ces drogués constituent un grand danger pour la société.
Pour la plupart, ce sont dans la mesure où ils sont des voleurs, des malfaiteurs, des brigands, bref des personnes quelque peu dangereuses pour la société. Pour les approcher, il faut user de beaucoup de tacts et de stratégie. Il faut se faire leur ami, leur confident et même celui qui leur procure le pain quotidien. Cette personne, beaucoup de toxicomanes l’ont trouvé en leur pasteur, Yao Epiphane, celui que tout le monde s’accorde aujourd’hui à appeler « pasteur des drogués ». Les milieux carcéraux et hospitaliers représentent aussi des lieux ou la personne tend à se refermer sur elle-même, dans l’attente du jugement, de la sortie ou de la guérison. Convaincu que seule la Parole de Dieu est capable de transformer réellement le cœur de l’Homme pour l’amener à être utile, digne de confiance et de productif dans la société, l’Alliance Biblique du Togo, dans ses perspectives globales relatives à son plan stratégique veut s’investir dans ce ministère afin d’accompagner les uns et les autres, à reconnaître la volonté de Dieu dans tous les domaines de leur vie et à vivre l’expérience personnelle du Salut en Jésus-Christ par la lecture quotidienne des Saintes Ecritures.
La situation sur le terrain ! Le Comité national anti-drogue (CNAD), une structure gouvernementale créée en 1996 travaille d’arrache-pied sur le terrain. Le Docteur DASSA Valentin, professeur de et responsable de l’unité de prise en charge des toxicomanes au Centre Hospitalier Universitaire (CHU-Campus) de Lomé ainsi que l’ACAARD s’investissent dans la lutte contre la drogue au Togo. Les organisations comme CHAP International et l’ACAARD continuent de mener des actions considérables dans les hôpitaux, les prisons et les ghettos. Des résultats relevés appellent toute bonne conscience à encourager ces efforts. C’est pour cela que l’Alliance Biblique du Togo a accepté de les accompagner en leur procurant des Bibles pour étancher la soif de la Parole de Dieu chez ces « marginaux ».
